Faustin Ekollo uit Nice heeft voor het FFJD forum een selectie gemaakt van de volgens hem mooiste partijen uit de eerste vier ronden :
Faustin Ekollo wrote: Les plus belles parties des 4 premiers tours
par Faustekollo
Les plus belles parties des 4 premiers tours
Voici d’un point de vue essentiellement personnel les plus belles parties des quatre premiers tours. J’ai intégré, selon ma perception des choses, les critères suivant : la propreté technique, le niveau d’opposition, l’engagement et la virtuosité. J’au aussi parfois tenu compte des opinions de mes coéquipiers du Damier Niçois.
Je n’ai retenu que les parties que je considère comme excellentes dans l’ensemble de leur déroulement, tout en étant agréable à regarder, tolérant un déchet ici ou là…. Ont été éliminées toutes es parties déséquilibrées ou sans tension.
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• 1er Tour
• E. Petryla / E. Prosman (1/1) (Lithuanie /NL) . Une partie Bonnard ! A l’initiative de Prosman qui joue 23….. 16-21, mais avec une acceptation combattante de Petryla, cette partie est très riche en terme d’options possibles. Les coups choisis ne sont pas forcément les plus purs en termes d’analyse. Mais il s’agit indiscutablement d’une envie de gagner qui rend le jeu de dame très spectaculaire. Je me suis simplement posé une question : Prosman aurait-il joué de la même façon contre Georgiev, Tchizov ou Thijssen ?
• Valneris / G. Sotier (2/0). Cette partie est très spectaculaire. Un superbe enchaînement de Valneris qui aurait été gagnant, il me semble et dont son adversaire ne prend conscience que bien tard ! Il se secoue pour s’ »en défaire, se prépare à pionner et ….Boum !! La classe d’un champion du monde avait permis d’anticiper.
• Tchizof / M. Camara (1/1)(Russie Guinée) : c’est vrai, cette partie n’est pas vraiment spectaculaire. Mais elle est très belle et, dans son genre, on peut dire qu’elle est très engagée, spécialement au regard des personnes en présence. Moussa Camara fait front ! Et il le fait en se réservant des chances de gain. La partie ressemble çà et là à une classique et l’est un peu par moment. Mais une classique dans laquelle il y aurait de nombreuses options trompeuses et de nombreux coups d’attente avec une féroce bagarre pour gagner des temps d’avance. La partie est irréprochable techniquement. Je n’avais pas prêté attention à ce joueur guinéen. Mais cette partie montre qu’à coup sûr, il peut gagner contre n’importe qui et il ne craint personne. Bravo !
• J’ai failli retenir la partie Demba Coly Thiam / G. Ngankou (0/2) (Cameroun Sénégal 3). Mais il faut reconnaître que la réplique du conducteur des blancs ne fut pas à la hauteur…
• Kone / Modou Seck (1/1) (Burkina Faso / Sénégal 2,). Le milieu de partie de cette rencontre est rude et très incertain. Du 19e au 38e temps, la partie peut basculer ! L’initiative et l’envie de gagner étaient communes et les deux adversaires se sont rendu coups sur coups, délaissant largement les sentiers battus.
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• Au seconde tour
• M. Blé Lida /Bassirou Ba G. –(2/0) (Sénégal 1/ CI): Une partie engagée entre deux joueurs qui se connaissent parfaitement. C’est Blé Lida qui donne le ton de la partie. Quand Bassirou joue un très approximatif 34. … 8-13, Blé Lida ne le lâche plus ! Le plus amusant est que Bassirou semble avoir pris cette option comme une temporisation, essayant de retarder une décision d’occupation de la case 27 dans le but de conserver des possibilités d’attaque et d’enchaînement durables. L’esprit est bon, mais la technique est défectueuse cette fois-ci. Qu’est-ce qui arrive à Bassirou Ba depuis depuis deux ans ? Il est à craindre que la réponse soit sur le blog de Malick !
• Der / E. Aman, (1/1) (Sénégal / CI) : Une partie ultra engagée que j’avais donnée perdante pour Der en la déroulant lentement. Mais il y de sacrées ressources et des mouvements de virtuose. Je vous invite spécialement à regarder la position après le 16e temps. Mais la suite n’est pas banale non plus : finesses, provocations et option agressives se multiplient. La remise est équitable.. Les deux protagonistes, vétérans des championnats d’Afrique et des championnats du Monde, font honneur à leur niveau.
• K. Thissen / G. Valneris (1/1) NL / Lettonie. C’est la reine des parties ! Je n’avais pas retenu cette partie au départ. C’est A. Berçot qui, à l’entraînement au Damier Niçois, s’est étonné qu’elle ne figure pas dans ma sélection. En la revoyant j’ai compris que je m’étais trompé. C’est la partie la plus folle des quatre premières journées. A ce niveau, il y a longtemps que je n’avais pas vu une telle prise de risques. Les deux acrobates font de la haute voltige sans filet de protection. On a mal pour eux. Et c’est un miracle qu’ils retombent sur leurs pieds ! A voir, à revoir, à re-revoir et à étudier. Cette partie féroce est aussi un signal de Thijssen que l’on a attendait depuis quelques temps. Désormais, il ne se contente plus de rechercher la nulle face aux super joueurs de l’ex-Urss.
• R. Vipulis / G. Jansen (1/1) NL/Letonnie. Cette partie est surtout à signaler pour les joueurs français car on y retrouve le thème de la partie Ndonzie / Berçot à Avignon. Mais c’est un piège que tend Jansen à son adversaire, une sorte de gambit géant à long terme. Et à la sortie, on peut dire que Vipulis s’en sort bien !!!
• Tchizof / Gantwarg (1/1). J’ai failli retenir cette partie dans laquelle Gantwarg avance, seul. Mais Tchizov a manifestement décidé de la stériliser en raison d’une stratégie d’équipe… Lui, il recule et détruit (il le fait très bien).
• Cordier / G. Ngankou (1/1) Cameroun/ France : Une position Woldouby complexe, avec l’initiative à Cordier. Des réactions de virtuose de Ngankou pour une fin de partie assez surprenante. Au 28e temps, Cordier et d’autres analystes pensent que jouer le pion 50 aurait donné un avantage. Il conviendra sans doute d’examiner cette hypothèse.
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• Troisième tour
• Bassirou Na / J. Affaton (0/2), Sénagal 1/ Bénin- Echec à la Ghestem ! Il est difficile de faire des reproches à Bassirou Ba dans cette partie. Certes, pour son niveau, certains pourraient regretter qu’il n’ait pas effectué de calculs plus profonds avant de s’engager dans cette Ghestem par 42. 28-22. Mais ce serait faire preuve de mauvaise foi car, par quatre fois, il y a des collages qui réfutent l’idée de départ ; il aurait été très difficle de les prévoir. Son adversaire réagit très bien sur le coup et obtient un gain structurel qui mérite ovation.
• G. Jansen / F Maggiore (1/1) NL / Guadeloupe - Il s’agit d’une très belle défense de FM contre un Jansen dont la puissance a pesé sur la partie. Jansen a en particulier accumulé les temps d’avance mais FM, contrairement à ce qu’il avait fait contre Gaye, ne loupe pas l’opportunité de prendre la remise aussitôt qu’il la voit à l’aide deux temps de repos. Bien joué !
• Tamara Tanshikoushina / M. Amrillaev (1/1) Womenteam / Russie – L’ancienne championne du Monde était déterminée à l’emporter sur Amrillaev. Elle impose son tempo à la partie, forçant les défense du champion moscovite et il faut toute sa lucidité à Amrilloev pour obtenir la remise .
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• 4e tour
• M. Diaw / M. Johnson (1/1), Bénin/Sénégal 4. Une partie complètement folle ! C’est un festival d’enchaînements acceptés et de ligne de pions ultravulnérable. Cette partie explosive a sans doute consommé beaucoup de temps car la moindre approximation aurait été sanctionnée par la guillotine. C’est l’une des plus agréables à regarder.
• G. Jansen / E. Aman (1/1) CI / NL
• CI / NL a été la plus belle affiche jusqu’ici. Les trois parties furent âprement discutée par des techniciens irréprochable, soucieux de rechercher un résultat positif tout en jouant le jeu, avec un suspens tel que chaque partie s’est sans doute jouée individuellement puisqu’il était difficile de faire des spéculation d’un damier à l’autre avant que la remise se dessine sur Ble Lida / Thijssen. La partie Jansen/ Aman est difficile à apprécier dans ses moments clefs. Au damier niçois, à partir du 37e temps, j’estimais qu’il y avait un avantage et une recherche de gain en faveur de Ble Lida. Mes coéquipiers A. Berçot et Cl. Saramito estimaient au contraire que la recherche du gain était du côté de Jansen. Il s’agit d’une partie sans concession. Je ne sais pas si Jasen connaît Aman… Je persiste néanmoins à penser qu’il aurait pu perdre tant la partie était acrobatique ! Regardez directement la partie à compter du 30e temps et essayez de vous faire un avis. Au Damier Niçois, à partir de ce stade, il y avait systématiquement deux ou trois avis différents. On ne s’ennuie pas une seule seconde !
• L. Fofana / E. Prosman (1/1) CI/ NL. Les observations générales sur la rencontre entre les deux pays restent valables. On a affaire à deux virtuoses qui, pratiquement à chaque mouvement, cherchent l’affrontement. Les deux étaient fermement décidés à gagner. Et à chaque temps, le sort oscillait, hésitant, la balance s’arrêtant finalement en faveur de Prosman sans que son adversaire ait démérité. Bravo et bravo. Il faut étudier cette partie.
• Habib Kane / Cheick Traoré (2/0), Mali / Sénégal 1- Stop, événement ! Mais entendons-nous d’abord ! La combinaison victorieuse n’est pas terrible. Elle a quand même été préparée… La position en revanche mérite sérieusement qu’on s’y arrête. Personnellement, je la trouve incroyable : le choix est entre le KO, l’arrêt de l’arbitre ou le jet de la serviette ! On connaît désormais mondialement « Moustique » grâce aux chroniques de Malick. Du coup, on n’est pas complètement surpris par le déroulement de la partie, par l’assurance énervante avec laquelle le conducteur des blancs impose une position semi-ouverte à donner des maux de tête. Il écrase carrément son adversaire qui n’a rien vu venir jusqu’à ce que ce soit trop tard. C’est sans doute sa manière de rappeler qu’il a été champion d’Afrique. Hautement apprécié au Damier Niçois où l’on aime le beau jeu quand il est efficace.
• M. Amrilloev / O. Lognon (1/1) France / Russie- Cette partie montre que les écarts se sont énormément resserrés au plan mondial. Lognon conduit une partie magistrale de marchand de bois. Amrilloev qui cherche la confrontation ne se dégage pas dans un premier temps, confiant dans les hypothèses de combinaison potentielles que permet cette position. Mais Lognon connaît la musique. Quand Amrilloev souhaite se dégager, c’est lui qui désormais subit des menaces. Le russe est clairement dominé. Il s’en sort de manière essentiellement chanceuse, sur un gambit dont l’analyse montre les limites.