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by Jacques PERMAL » Mon Aug 15, 2005 18:30
Sur les deux premières rondes
La partie entre Cordier et Berçot est difficile àcomprendre. En l'enlevant, le damiste parisien a affiché ouvertement ses intentions pour la suite de la compétition. Je pense sincèrement qu'il sera difficile, cette année, de résister àCordier pour la victoire finale. C'est en effet le concurrent qui, sur l'ensemble des parties des deux premières rondes, s'est montré le plus sérieux.
Ce qui m'a irrité, c'est l'incapacité de Berçot àorienter facilement, dans une finale de neuf pions contre neuf pions, la partie vers la remise.
Ce qui est sûr, c'est que Cordier n'aura pas àengager une bataille sur le terrain de la psychologie, ses adversaires n'étant obnubilés devant lui que par la remise, ainsi que le montre la façon dont Guibert et Berçot ont joué contre lui. La crainte de Guibert et de Berçot transparaît bien àtravers leurs options de jeu respectives face au Maître international français et multiple champion de France. C'est cette crainte, c'est-à-dire cette incapacité àse libérer, qui explique les approximations de jeu que l'un et l'autre ont commises.
Je n'ai pas trouvé du plaisir àvoir la partie entre Nicault et (Th.) Delmotte, partie trop en deça des moyens, bien connus, du damiste toulousain dont j'avais regretté ici l'inconstance chronique.
Nicault m'a énormément déçu relativement àsa partie contre
Nimbi. J'ai l'impression que le damiste de Normandie, pourtant auteur de magnifiques prestations àParthenay où il dût pousser le super-GMI Valneris dans ses derniers retranchements, est en train de rater son championnat.
Kouamé joue certes bien, mais nullement au niveau de ses énormes moyens théoriques. Je déplore qu'il s'en tienne systématiquement au jeu académique bien qu'il sache que ses adversaires en sont forcément avertis. Face àGuibert, hier, il a dû recourir àtoutes les ressources de son savoir pour ne pas perdre la partie. S'il continue àjouer comme lors de ses deux premières parties, il ne serait pas exclu qu'il tombe face àl'un des grands concurrents.
Mal inspiré face àCordier, Guibert s'est bien repris hier dans sa partie avec Kouamé. Toutefois il a très mal négocié sa fin de partie face au GMI parisien: il a cru naïvement qu'une structure finale caractérisée par l'avance d'un pion lui serait plus avantageuse qu'un jeu de patience devant se traduire par un passage àdames plus tardif.
Nimbi, en s'offrant Nicault àl'issue d'une partie finalement d'attente, a certainement voulu dire aux observateurs qu'ils auraient tort de l'enterrer vivant. Delmotte (G.) et Lognon se défendent bien.
Les deux premières rondes ne manquent pas d'intérêt. Leurs résultats indiquent bien que Cordier est un damiste toujours incontournable sur l'échiquier français, situation dont ne peut que se réjouir tout sociétaire du Damier Parisien.
BIKINDOU ADELIN
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